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Georges Meurant

Georges Meurant

Georges Meurant est un peintre et essayiste né à Bruxelles le 18 mars 1948, fils cadet de l’illustratrice Elisabeth Ivanovsky (1910-2006) et du poète et ethnographe René Meurant (1905-1977). Son épouse le peintre Anne Kellens lui a donné un fils en 1986. Paraissent alors les premières études qu’il consacre depuis une décennie aux dessins géométriques d’Afrique équatoriale. Il s’intéressera ensuite aux statuaires oubanguienne et tanzanienne, qu’il collectionne. Ses travaux sont édités en Belgique, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Il aborde également des thèmes asiatiques, tibétain et chinois notamment. Son travail présente des analogies entre des œuvres d’arts traditionnels d’Afrique centrale et de notre art moderne, traite de l’enseignement artistique, de l’art des femmes, des œuvres d’artistes enfants ou de la marginalité des créateurs. Il écrit sur quelques artistes contemporains.

En 1986 aussi, après vingt ans de figuration des apparences, Meurant se défait de la représentation et s’abandonne à la couleur. Il se débarrasse des courbes et des obliques, sa peinture devient un patchwork de rectangles colorés par lequel il expérimente les interactions entre les tons. L’esthéticien Jean Guiraud (1929-2009) étudiera son travail de 1988 à 2009. Il lui reconnaît l’invention d’un mode nouveau de tension spatiale fondé sur une combinatoire contraignante qui met en œuvre l’ensemble des facteurs constitutifs du champ pictural.

Depuis 2010 Meurant adapte l’induction figurale aux décors monumentaux de bâtiments construits par l’architecte ingénieur Philippe Samyn (1948). Le Siège d’AGC Glass Europe (Louvain-la-Neuve, 2014) présente 400 m2 de fresques polychromes et un jeu de deux cents vitrages. Le décor du nouveau Siège du Conseil de l’Union européenne (Bruxelles, 2016) comprend 7 550 m2 de plafonds polychromes en dalles de feutres teintées dans la masse distribués en treize étages de salles et de salons, des tapis polychromes pour quatre salles, des polychromies verticales pour des trémies d’ascenseurs, des compositions à forte dominante rouge ou verte et d’autres polychromes pour un millier de portes. À l’entrée d’un parc culturel destiné à un public exclusivement chinois se dresse, sur une île face à ZhouShan à 400 km de Shanghaï, une tour dont les quatre façades portent une peinture plus taoïste que confucianiste (Lujiazhi, 2016).

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