Chez Audren, l’art est un état de nature sauvage. Elle a écrit des dizaines et des dizaines de romans couronnés de prix littéraires (Du Paradis d’en bas aux Orphelines d’Abbey Road, l’école des loisirs, de Mon chien est raciste aux Disparues de Pumplestone, Albin Michel), de la poésie et des scénarii, elle chante et elle réalise des films. Dans un petit éclat de rire, elle révèle faire de la photographie, avant de fredonner Think d’Aretha Franklin qui lui va comme une peau. Sur la liste de ses allergies épidermiques, on trouve la vie terne, l’uniformisation, la renonciation, et toutes les formes d’impératifs, commerciaux et idéologiques, étouffant l’imaginaire des enfants. Elle pense qu’il faut aller vers l’inconnu, là où se cache, parfois, l’humanité. D’ailleurs, elle parle aux théières, aux éponges et aux fleurs. Et déjà, une nouvelle histoire est en train de naître.