Steamers de Loire, chantiers et constructeurs

Steamers de Loire, au-delà de son ancrage local, s’inscrit dans un moment de l’histoire des transports, en lien avec l’histoire de l’industrie et des technologies, et plus particulièrement avec l’apparition d’une nouvelle énergie, la vapeur. Dans la première moitié du XIXe siècle, les bateaux à vapeur à roues à aube ont répondu au besoin de liaisons rapides et régulières entre les villes situées en bord de Loire, ainsi qu’au souci de donner au fleuve un rôle économique et commercial majeur, avant d’être supplantés par le chemin de fer. Autour de la fabrication des machines à vapeur, l’ouvrage évoque des aventures humaines, comme celle du mécanicien Vincent Gâche, devenu une figure industrielle et un précurseur dans la construction navale moderne.

Si les bateaux à vapeur à roues à aubes ont rapidement été éclipsés par le train, ils conservent leur place dans l’histoire de la modernité et de ses représentations. Le peintre William Turner, qui a livré à plusieurs reprises sa vision romantique de cette énergie neuve de la vapeur, a voyagé entre Nantes et Orléans en 1826. Les steamers profilent également leur silhouette en littérature : dans Les Mémoires d’un touriste, journal de voyage paru en 1838, Stendhal raconte son expérience de l’ensablement à bord de l’un d’entre eux. Mais les navires à vapeur appartiennent aussi à une imagerie plus populaire : nombreuses sont les gravures, lithographies, cartes postales et photographies dont ils ont fait l’objet.

Le livre d’Yves Rochcongar donne ainsi à voir des cartes postales du Ville de Nantes. En 2001, Laurent Huron, directeur de la collection Carnets d’usines, avait mis en lumière les trajets que ce dernier représentant des steamers de la Loire effectuait entre Nantes et Saint-Nazaire, par la réédition d’un guide de voyage composé d’une carte et d’un livret datant de 1899. Panorama des rives de la Loire, que coéditaient déjà l’association e+pi et les éditions MeMo, se trouve réinscrit avec le présent ouvrage dans une histoire plus large, au sein d’une même vision patrimoniale.

 

 

 

Coédité avec l’association e+pi, Entreprises et patrimoine industriel.
Collection Carnets d’usines. Directeur de collection : Laurent Huron.

2007. 108 pages. 15 x 21 cm. isbn 2-910391-95-7. 17 euros.